Longtemps pratiquée sur le territoire national aujourd’hui appelé France, la crémation est interdite en 789 par Charlemagne, mû par une volonté de christianisation. Il faut attendre 1887 pour qu’elle soit de nouveau légalisée. Néanmoins, l’Église, plus qu’elle ne l’accepte, la tolère depuis 1963.
C’est seulement dans les 1990 que la crémation connait son essor. Aujourd’hui, un tiers des personnes préfèrent la crémation à l’inhumation (l’enterrement classique).
Néanmoins, toutes les religions n’autorisent pas la crémation de leurs défunts, comme la religion musulmane ou juive. Toutefois, certaines religions la recommandent (voire l’imposent), comme c’est le cas de l’hindouisme ou du bouddhisme.
Qu’est-ce que la crémation et comment se déroule-t-elle ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur la crémation.
Qu’est-ce que la crémation ?
Ainsi, la crémation est un ancien procédé funéraire pratiqué dans le cadre des rites païens. Né de la poussière, le défunt redevient poussière grâce à la crémation. Le principe est simple, il s’agit de brûler le corps du défunt pour le réduire en cendres.
Loin des buchers funéraires d’antan, le défunt est aujourd’hui placé dans un cercueil scellé (en bois ou en carton) puis introduit dans un four du crématorium. Pour que le processus soit complet, l’ensemble est brûlé à une température d’environ 900 °C pendant près de 90 minutes.
Le cercueil et les vêtements sont transformés en gaz, seul le corps du défunt est réduit en cendres. Les cendres sont ensuite placées dans une urne funéraire scellée.
Qu’a-t-on le droit de faire avec les cendres du défunt ?
Le nombre croissant de crémations a incité les pouvoirs publics à réglementer les pratiques en matière de conservation et de dispersion des cendres en 2008. Désormais, les cendres humaines ont un statut juridique. Ainsi, il n’est plus possible de conserver une urne funéraire au domicile de la famille.
Plusieurs possibilités s’offrent alors aux proches du défunt quant à la destination des cendres :
- conservation dans un columbarium au cimetière ou dans un lieu dédié du crématorium ;
- inhumation dans la sépulture familiale ;
- dispersion dans le jardin du souvenir du crématorium ;
- remise à la famille pour une dispersion des cendres dans la nature (mer, forêt, montagne, lac, etc.) à la condition que celles-ci ne se répandent pas, même partiellement, sur la voie publique ou dans un lieu public et seulement après déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt.
Enfin, dans de très rares cas, les cendres peuvent être enterrées dans une propriété privée sous acceptation de la demande par la préfecture dont dépend le terrain choisi (pour plus d’infos sur ce sujet, direction ce site).